Les châteaux de Bavière

Tôt le matin, nous partons vers Gerstheim où nous attendent Marie-Claire et Popol. Le temps de charger les affaires et nous voilà partis vers la Bavière.

Vers midi et même avant les hommes ont dit  » Quand est-ce-qu’on mange? !!!!! »  Nous nous sommes donc arrêtés près de Lindau au Bodensee pour nous restaurer.

Rien ne manque jamais lors de nos voyages: apéro avec wirchtêlê, toasts à l’ail des ours et j’en passe!  Que des moments conviviaux!

 

                            

 

Près du lac, de nombreux petits jardins étaient aménagés avec beaucoup de goût….Les allemands débordent d’imagination pour leurs épouvantails…

Et on repart après une petite balade …

 

La route était superbe, les montagnes pointaient fièrement leurs cimes enneigées.

                         

 

Vers 17h, nous arrivons à Füssen où nous passons la nuit: douches, toilettes « nickel » rien ne manque.

Nous visitons la petite ville dominée par son château et entourée par les vestiges des remparts et de leurs tours fortifiées. Ce fut la résidence d’été des princes-évêques  d’ Augsbourg.

 

                          

 

 

             

 

Füssen est la ville la plus haute de Bavière (808 m au-dessus de niveau de la mer). Les célèbres châteaux de Neuschwanstein et deHohenschwangau sont situés non loin de la ville.

 

La première soirée se termina autour d’un boeuf bourguignon et de spaghettis évidemment !

 

  Allez…à table !

 

Le lendemain matin, de bonne heure (ce qui n’est pas dans nos habitudes!) nous prenons la route des châteaux. D’après la tête de Jean-Michel la vue qui se présente le scotche à son volant….

 

et il y a de quoi non ??

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le château de Neuschwanstein vu depuis le Marienbrücke, passerelle située à proximité.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand il rêvassait, enfant, à la fenêtre de sa chambre, au château de Hohenschwangau, le futur Louis II de Bavière voyait un éperon rocheux au milieu du panorama grandiose des Alpes bavaroises. Aujourd’hui, 1,3 million de visiteurs s’immiscent chaque année dans son doux rêve, devenu bien réel, posé au sommet de cet éperon : le château de Neuschwanstein, resté inachevé.

Entre temps, Louis II a appris ce qu’il en coûtait de grandir pour devenir roi. Le monarque est d’abord enthousiasmé par sa nouvelle fonction. Petit à petit, il perd ses illusions, face à un mariage qu’il estime trop précoce, à l’effacement progressif de son pouvoir en pleine unification de l’Allemagne et aux contraintes économiques, lui qui se rêvait en protecteur des arts. Le roi, de moins en moins roi, bascule. Pour certains, dans la folie. Pour d’autres, dans le génie.

En 1869, Louis II dynamite un pan de montagne et entreprend la construction du château de ses rêves. Bercé par le romantisme, il quitte peu à peu le monde réel pour s’isoler à Neuschwanstein.

                                               et encore mieux 🙂          !!!

 

Les murs se couvrent de fresques racontant des légendes médiévales scandinaves ou germaniques. Admirateur de Wagner, dont il était le mécène, il tapisse les murs de sa chambre avec la légende de Tristan et Iseult, adaptée à l’opéra par le grand compositeur allemand. La salle du trône prend des allures byzantines, avec des arcades dorées finement ciselées.

Fichier:Neuschwanstein singer's hall 00185u.jpg

 

La salle des chanteurs…Que du luxe, et de plus cette salle n’aura jamais été  utilisée pour des représentations!

 

Fervent admirateur de Wagner, le jeune monarque voulut reconstituer ici l’univers des opéras  de la Tétralogie.

Comble du repli sur soi : au troisième étage, le roi fait aménager une grotte, en toc, d’ où une étroite porte mène à un balcon ouvert sur la perspective des Préalpes.

Louis s’installe définitivement dans son refuge en 1884. Il n’y passe que deux ans. Cet homme qui avait déclaré vouloir rester un mystère pour le monde réussit son coup. Déclaré fou et interné le 12 juin 1886, il meurt noyé le lendemain, près de Munich, lors d’une promenade avec son psychiatre. Suicide, meurtre ou accident ? Les historiens s’entredéchirent.

En fait, Ludwig II n’y aura séjourné que 170 jours…C’était un roi fou !

 

De la Marienbrücke, on a une superbe vue sur le château.

 

Au Neuschwanstein, les visiteurs, eux, s’émerveillent.

 

En fin de journée, nous partons vers le petit palais de Linderhof.

                                                                 et recouvert d’or !!!!

 

Dans la salle à manger, une trappe est dissimulée sous la table afin de permettre d’apporter le repas depuis les cuisines sans déranger le monarque…

Les plafonds présentent un détail typique du style rococo bavarois : le pied du personnage peint prend du relief et sort du plafond.

La chambre, qui est la pièce la plus importante du château, présente des éléments empreintés au décor de celle du Roi Soleil, modèle de Louis II.

Le paon et le cygne tiennent également une place importante dans ce décor…

L’étonnant contraste résultant de la juxtaposition d’une construction rococo, de jardins en terrasse inspirés de la Renaissance italienne et d’un parc à l’anglaise confère à l’ensemble un charme particulier.

Le château de Linderhof, situé dans la vallée du Graswang, est le plus petit des trois édifices construits pendant la période du règne du roi  Louis II.

C’est également le seul château dont la construction fut achevée de son vivant !

 

À la différence des châteaux de Neuschwanstein et Herrenchiemsee, Linderhof devait être exclusivement un lieu de retraite pour le roi, et non un édifice représentant et évoquant la puissance d’un souverain.

Au milieu d’un paysage de montagnes, dans la vallée du Graswang, un petit pavillon de chasse avait été édifié. Le père de Louis II s’y rendait très souvent en compagnie de son fils.

En 1869, Louis II décida alors d’acheter les 80 hectares de terrain sur lesquels se trouvait ce petit pavillon afin d’y faire construire un petit palais qui devint par la suite son lieu de résidence préféré.

Tout comme le château de Herrenchiemsee devait être une copie de Versailles, Linderhof a été inspiré du petit Trianon situé dans les jardins de Versailles. Les rois français Louis XIV, Louis XV et Louis XVI avaient en effet fait aménager dans une partie des jardins de Versailles ( le domaine du Trianon ) des petites résidences paisibles où seuls quelques intimes et privilégiés étaient invités à séjourner avec le roi ; ce que Louis II voulu reproduire dans son palais de Linderhof.

Au niveau architectural, il parait évident que le château de Linderhof a directement été inspiré du Petit Trianon.

Toutefois, l’assemblage étonnant d’une construction en rococo, de jardins en terrasses inspirés de la Renaissance italienne et d’un parc à l’anglaise, donne au site un charme particulier.

  • La grotte de Vénus

 

Cette caverne artificielle a été aménagée par Louis II pour recréer l’ambiance de l’épisode du Venusberg de l’opéra de Richard Wagner Tannhäuser.

Vous accéderez par une porte taillée dans le rocher dans cette grotte magique faite de stalactites artificielles. Une barque en forme de coquillage flotte sur un petit lac dont les eaux, grâce à l’utilisation de générateurs électriques, sont parfois illuminées ou bien animées par des courants et des vagues. Un rocher représente la Lorelei.

Grâce aux techniques déjà bien modernes de l’époque, Louis II pouvait assister, dans cette grotte, à des représentations privées données exclusivement pour le roi de Bavière.

Il s’est même fait construire une habitation orientale pour méditer !!

 

             

Après de telles découvertes, nous profitons (gratuitement!!!) du parking à quelques pas du château pour y passer la nuit ! Comme des châtelains…

                        

 

Pour Popol et Marie-Claire c’était le  » Baptême du voyage en Camping car » . Espérons que ça leur ait plu !

 

Et déjà il faut penser au retour. Nous nous arrêtons à Ettal.

C’est en exécution d’un voeu de l’empereur Louis IV de Bavière, que fut fondée, le 28 avril 1330, l’abbaye bénédictine de Notre Dame d’Ettal, non loin du village bavarois d’Oberrammergau (le fameux village où, depuis des siècles, les habitants reproduisent chaque année la Passion du Christ).

En ces premières décennies du XIVe siècle, Louis de Bavière,  est mal engagé dans des combats en Italie. En plein désarroi, il s’adresse à la Vierge et lui promet la fondation d’un monastère qui lui serait dédié, en Bavière si son armée était sauve. Or malgré certaines erreurs et fautes politiques graves, l’empereur est exaucé par Marie. Aussitôt, la promesse est réalisée : le 28 avril 1330, on pose la première pierre de l’abbaye d’Ampferang, « à la gloire de Dieu et en l’honneur de Notre Dame ».

                                        

 

Au XVIII° siècle, l’abbaye rayonne beaucoup. En 1717, on fonda à  Ettal une académie de chevalerie.

Détruit par un incendie en 1744, le sanctuaire  n’en connut pas moins un véritable rayonnement au XVIIIe siècle : on y comptait plus de 70 000 pèlerins par an jusqu’à ce que, en 1803, le gouvernement anti-clérical de l’époque, ne fasse fermer les lieux.

Au XX° siècle, l’église devient une basilique.

Nous finissons nos visites par l’église de Wies.

Miraculeusement conservée dans l’écrin d’une vallée des Alpes, l’église de Wies (1745-1754), chef-d’œuvre de l’architecte Dominikus Zimmermann, est probablement l’expression la plus parfaite du rococo bavarois, exubérant, allègre et coloré. Elle est inscrite au patrimoine de l’Unesco !!

Le sanctuaire de Wies est une église de pèlerinage miraculeusement préservée dans le magnifique écrin d’une vallée des Alpes. C’est un chef-d’œuvre accompli d’art rococo et de génie créatif, et le témoignage exceptionnel d’une civilisation disparue.

Le hameau de Wies, près de Steingaden, en Bavière, fut le théâtre d’un miracle survenu en 1738 : une simple image en bois du Christ placée sur une colonne, qui n’était plus depuis longtemps vénérée par les Prémontrés, versa des larmes devant différents fidèles. La statue miraculeuse fut abritée pendant quelque temps dans une chapelle en bois, construite dans la campagne. Toutefois, les pèlerins venus d’Allemagne, d’Autriche, de Bohême, et même d’Italie, devinrent si nombreux que le supérieur des Prémontrés de Steingaden décida de lui construire un splendide sanctuaire.

 

                         

 

C’est triste mais il faut rentrer ….même le copilote n’est pas motivé….il s’endort 🙂  ce qui nous vaut un beau détour !

 

 

 

Fatigués nous le sommes mais heureux après ce bon séjour !

 

 

 

 

 

 

 

 


Posted in Allemagne and tagged , , , , by with 1 comment.

Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *